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Titre : L'homme économique Titre original : Essai sur les racines du néolibéralisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Christian LAVAL, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2007 Collection : NRF essais Importance : 416 pages Format : Broché ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-078371-7 Langues : Français (fre) Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : homme économique néolibéralisme libéralisme utilitarisme économie philosophie Index. décimale : 330.01 : Sciences économiques - Philosophie et théorie Résumé : Le néolibéralisme entend triompher partout dans le monde comme la norme unique d'existence des êtres et des biens. Il n'est pourtant que la pointe émergée d'une conception anthropologique globale qu'au fil des siècles l'Occident a élaborée. Celle-ci pose que l'univers social est régi par la préférence que chacun s'accorde à lui-même, par l'intérêt qui l'anime à entretenir les relations avec autrui, voire l'utilité qu'il représente pour tous. La définition de l'homme comme «machine à calculer» s'étend bien au-delà de la sphère étroite de l'économie, elle fonde une conception complète, cohérente, de l'homme intéressé, ambitionnant même un temps de régir jusqu'aux formes correctes de la pensée, à l'expression juste du langage, à l'épanouissement droit des corps. Cette anthropologie utilitariste, fondement spécifique de la morale et de la politique en Occident, fait retour avec le néolibéralisme contemporain sous des formes nouvelles. En retraçant, dans un vaste tableau d'histoire et de philosophie, les racines du néolibéralisme, Christian Laval donne à voir la forme, le contenu, la nature de la normativité occidentale moderne telle qu'elle s'affirme aujourd'hui dans sa prétention à être la seule vérité sociale, à se poser en seule réalité possible. L'homme économique = Essai sur les racines du néolibéralisme [texte imprimé] / Christian LAVAL, Auteur . - Gallimard, 2007 . - 416 pages ; Broché. - (NRF essais) .
ISBN : 978-2-07-078371-7
Langues : Français (fre)
Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : homme économique néolibéralisme libéralisme utilitarisme économie philosophie Index. décimale : 330.01 : Sciences économiques - Philosophie et théorie Résumé : Le néolibéralisme entend triompher partout dans le monde comme la norme unique d'existence des êtres et des biens. Il n'est pourtant que la pointe émergée d'une conception anthropologique globale qu'au fil des siècles l'Occident a élaborée. Celle-ci pose que l'univers social est régi par la préférence que chacun s'accorde à lui-même, par l'intérêt qui l'anime à entretenir les relations avec autrui, voire l'utilité qu'il représente pour tous. La définition de l'homme comme «machine à calculer» s'étend bien au-delà de la sphère étroite de l'économie, elle fonde une conception complète, cohérente, de l'homme intéressé, ambitionnant même un temps de régir jusqu'aux formes correctes de la pensée, à l'expression juste du langage, à l'épanouissement droit des corps. Cette anthropologie utilitariste, fondement spécifique de la morale et de la politique en Occident, fait retour avec le néolibéralisme contemporain sous des formes nouvelles. En retraçant, dans un vaste tableau d'histoire et de philosophie, les racines du néolibéralisme, Christian Laval donne à voir la forme, le contenu, la nature de la normativité occidentale moderne telle qu'elle s'affirme aujourd'hui dans sa prétention à être la seule vérité sociale, à se poser en seule réalité possible. Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1234 I 2007 LAV Livre CREDIMI 301 I - Ouvrages généraux Disponible
Titre : L'inégalité du monde Titre original : Économie du monde contemporain Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre-Noël GIRAUD, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 1996 Importance : 352 pages Format : Broché ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-032954-0 Langues : Français (fre) Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : économie mondiale capitalisme territoire pays d'industrialisation politique finances internationales géopolitique nomadisation des capitaux concurrence compétitivité Index. décimale : 000 - pas d'indexation décimale connue Résumé : L'inégalité, ou : pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ? A cette question essentielle de l'économie, Pierre-Noël Giraud apporte une réponse originale : plutôt que de mettre en rapport inégalité sociale et croissance dans chaque pays, il préfère embrasser, sur deux siècles, les inégalités internes et externes, sociales et spatiales, des capitalismes, restituant, par là même, la dynamique de l'économie du monde contemporain. Emergence des inégalités entre pays, réduction des inégalités sociales internes en fin de période, tel aura été - du XVIIIè siècle aux années soixante-dix de ce siècle - le double mouvement d'ensemble de l'inégalité du monde. Or, depuis vingt ans, ce mouvement s'inverse. Un rattrapage des pays riches extrêmement rapide a été entamé, non seulement par les " nouveaux pays industrialisés " (Corée du Sud, Taiwan, Singapour), mais aussi - fait majeur de cette fin de siècle - par les vastes " pays à bas salaire et à capacité technologique " : la Chine, l'Inde, l'ex-Union soviétique. Cependant, cette réduction des écarts entre pays s'accompagne, au sein des pays riches, d'une croissance des inégalités polarisant la société en une minorité de " compétitifs " et un large groupe de " protégés " qui deviennent les clients des premiers. Nous sommes désormais entrés dans une nouvelle ère de l'inégalité du monde.
"Pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ?" Pour Pierre-Noël Giraud, comprendre les inégalités constitue l'interrogation majeure de l'économie. Examinant l'histoire des capitalismes depuis le XVIIIe siècle, il décèle un retournement de tendance dans les années quatre-vingt. Si, jusqu'à cette période, les écarts de richesses entre pays se sont accrus, les inégalités sociales internes ont diminué. C'est l'inverse qui se produit aujourd'hui sous l'effet de la globalisation. Les nouveaux pays industrialisés et les "pays à bas salaires et à capacités technologiques" profitent des échanges internationaux et de la "nomadisation des activités capitalistes" pour se développer et combler une partie de leur retard. Mais les travailleurs non qualifiés des pays développés en subissent les conséquences, provoquant à terme un laminage des classes moyennes salariées, éclatées entre les compétitifs, les protégés et les exposés à la concurrence internationale.
Une thèse stimulante sur les effets de la mondialisation. --Gery DumoulinL'inégalité du monde = Économie du monde contemporain [texte imprimé] / Pierre-Noël GIRAUD, Auteur . - Gallimard, 1996 . - 352 pages ; Broché.
ISBN : 978-2-07-032954-0
Langues : Français (fre)
Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : économie mondiale capitalisme territoire pays d'industrialisation politique finances internationales géopolitique nomadisation des capitaux concurrence compétitivité Index. décimale : 000 - pas d'indexation décimale connue Résumé : L'inégalité, ou : pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ? A cette question essentielle de l'économie, Pierre-Noël Giraud apporte une réponse originale : plutôt que de mettre en rapport inégalité sociale et croissance dans chaque pays, il préfère embrasser, sur deux siècles, les inégalités internes et externes, sociales et spatiales, des capitalismes, restituant, par là même, la dynamique de l'économie du monde contemporain. Emergence des inégalités entre pays, réduction des inégalités sociales internes en fin de période, tel aura été - du XVIIIè siècle aux années soixante-dix de ce siècle - le double mouvement d'ensemble de l'inégalité du monde. Or, depuis vingt ans, ce mouvement s'inverse. Un rattrapage des pays riches extrêmement rapide a été entamé, non seulement par les " nouveaux pays industrialisés " (Corée du Sud, Taiwan, Singapour), mais aussi - fait majeur de cette fin de siècle - par les vastes " pays à bas salaire et à capacité technologique " : la Chine, l'Inde, l'ex-Union soviétique. Cependant, cette réduction des écarts entre pays s'accompagne, au sein des pays riches, d'une croissance des inégalités polarisant la société en une minorité de " compétitifs " et un large groupe de " protégés " qui deviennent les clients des premiers. Nous sommes désormais entrés dans une nouvelle ère de l'inégalité du monde.
"Pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ?" Pour Pierre-Noël Giraud, comprendre les inégalités constitue l'interrogation majeure de l'économie. Examinant l'histoire des capitalismes depuis le XVIIIe siècle, il décèle un retournement de tendance dans les années quatre-vingt. Si, jusqu'à cette période, les écarts de richesses entre pays se sont accrus, les inégalités sociales internes ont diminué. C'est l'inverse qui se produit aujourd'hui sous l'effet de la globalisation. Les nouveaux pays industrialisés et les "pays à bas salaires et à capacités technologiques" profitent des échanges internationaux et de la "nomadisation des activités capitalistes" pour se développer et combler une partie de leur retard. Mais les travailleurs non qualifiés des pays développés en subissent les conséquences, provoquant à terme un laminage des classes moyennes salariées, éclatées entre les compétitifs, les protégés et les exposés à la concurrence internationale.
Une thèse stimulante sur les effets de la mondialisation. --Gery DumoulinRéservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1349 I 1996 GIR Livre CREDIMI 301 I - Ouvrages généraux Disponible Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1845 VII 1976 FON Livre CREDIMI 301 VII - Droit international public, organisations régionales et internationales Disponible
Titre : Le marché Titre original : Histoire et usages d'une conquête sociale Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurence FONTAINE, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 2014 Importance : 464 pages Format : Broché ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-014358-0 Langues : Français (fre) Catégories : Droit économique, droit du marché Mots-clés : marché économie politique histoire aspect social commerce international évolution Index. décimale : 330.122 09051 : Économie de la libre entreprise - 2000-2019 Résumé : Le monde actuel vit un paradoxe inouï. D'un côté, la cause semble entendue : il est plongé dans la crise par les comportements erratiques des marchés financiers. De l'autre, des millions d'êtres miséreux rêvent d'avoir accès au marché, au lieu où, à la ville, ils pourraient troquer un petit rien contre un autre qui les tirerait du besoin. Le marché est une institution d'échange dont toute l'histoire est marquée par les dérèglements des usages qu'en firent et en feront des êtres cupides, intéressés par leur seul enrichissement à court terme et aux antipodes de la fiction chère à la théorie économique d'un individu mû par la seule rationalité éclairée.
Le marché est aussi un moyen d'émancipation pour les damnés de la terre ou du travail sans qualité. C'est ce que rappelle Laurence Fontaine, historienne qui a le goût de l'archive et de l'anecdote exemplaire et la passion des allers-retours explicatifs entre hier et aujourd'hui. Ici, l'économie est à la hauteur de ces hommes et de ces femmes qui veulent améliorer leur sort par l'échange de menus biens ou de produits coûteux, dans la Lombardie ou le Paris du XVIIIe siècle, comme dans les provinces reculées du Bengale, de la Chine ou de la Mauritanie contemporains.
Car le marché est facteur d'émancipation, notamment pour les femmes, qui accèdent à la responsabilité par l'échange, le commerce, la gestion du budget, voire le crédit. Emancipation des pauvres rivés à leur endettement, émancipation de la femme qui desserre l'étau du patriarcat, émancipation globale d'une économie informelle qui accède aux circuits monétaires régulés. Mais émancipation d'une extrême fragilité si elle ne s'accompagne pas de la reconnaissance pour chacun des mêmes droits que pour les autres.
N'en déplaise aux repus de la consommation, cette reconnaissance passe aussi par la possibilité d'accéder aux mêmes biens : les exclus demandent une chose première parce qu'ils la savent essentielle pour tout le reste - un accès sans condition au marché.Le marché = Histoire et usages d'une conquête sociale [texte imprimé] / Laurence FONTAINE, Auteur . - Gallimard, 2014 . - 464 pages ; Broché.
ISBN : 978-2-07-014358-0
Langues : Français (fre)
Catégories : Droit économique, droit du marché Mots-clés : marché économie politique histoire aspect social commerce international évolution Index. décimale : 330.122 09051 : Économie de la libre entreprise - 2000-2019 Résumé : Le monde actuel vit un paradoxe inouï. D'un côté, la cause semble entendue : il est plongé dans la crise par les comportements erratiques des marchés financiers. De l'autre, des millions d'êtres miséreux rêvent d'avoir accès au marché, au lieu où, à la ville, ils pourraient troquer un petit rien contre un autre qui les tirerait du besoin. Le marché est une institution d'échange dont toute l'histoire est marquée par les dérèglements des usages qu'en firent et en feront des êtres cupides, intéressés par leur seul enrichissement à court terme et aux antipodes de la fiction chère à la théorie économique d'un individu mû par la seule rationalité éclairée.
Le marché est aussi un moyen d'émancipation pour les damnés de la terre ou du travail sans qualité. C'est ce que rappelle Laurence Fontaine, historienne qui a le goût de l'archive et de l'anecdote exemplaire et la passion des allers-retours explicatifs entre hier et aujourd'hui. Ici, l'économie est à la hauteur de ces hommes et de ces femmes qui veulent améliorer leur sort par l'échange de menus biens ou de produits coûteux, dans la Lombardie ou le Paris du XVIIIe siècle, comme dans les provinces reculées du Bengale, de la Chine ou de la Mauritanie contemporains.
Car le marché est facteur d'émancipation, notamment pour les femmes, qui accèdent à la responsabilité par l'échange, le commerce, la gestion du budget, voire le crédit. Emancipation des pauvres rivés à leur endettement, émancipation de la femme qui desserre l'étau du patriarcat, émancipation globale d'une économie informelle qui accède aux circuits monétaires régulés. Mais émancipation d'une extrême fragilité si elle ne s'accompagne pas de la reconnaissance pour chacun des mêmes droits que pour les autres.
N'en déplaise aux repus de la consommation, cette reconnaissance passe aussi par la possibilité d'accéder aux mêmes biens : les exclus demandent une chose première parce qu'ils la savent essentielle pour tout le reste - un accès sans condition au marché.Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1949 VIII 2014 FON Livre CREDIMI 301 VIII - Droit économique, droit du marché Disponible
Titre : Le nouvel esprit du capitalisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Luc BOLTANSKI, Auteur ; Ève CHIAPELLO, Auteur Editeur : Gallimard Année de publication : 1999 Collection : NRF essais Importance : 843 pages Format : Broché ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-074995-9 Langues : Français (fre) Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : capitalisme économie société croissance profit critique du capitalisme crise management modes d'organisation des entreprises néocapitalisme Index. décimale : 306.342 : Capitalisme (sociologie) Résumé :
Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé.
Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique.
Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste" . Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquait le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu.
C'est à une relance conjointe des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.
Ce livre est né du trouble suscité par la coexistence d'une dégradation de la situation économique et sociale d'un nombre croissant de personnes et d'un capitalisme en pleine expansion.
Pourquoi la critique du capitalisme, si vive dans les années soixante, se réduit-elle aujourd'hui à des invectives incapables de proposer des voies alternatives ? Les changements du capitalisme sont-ils inéluctables et si bénéfiques ? Pourquoi ce "désarroi idéologique" ? S'inspirant de la problématique de Max Weber, les auteurs montrent que de nouvelles valeurs, inspirant les discours du management, ont rendu tolérable et permis la réussite de ce nouveau capitalisme fondé sur l'initiative des salariés et l'autonomie de leur travail. Ce "nouvel esprit du capitalisme" a en particulier incorporé la "critique artiste" qui s'était épanouie en mai 1968 en revendiquant "une exigence de libération, d'autonomie et d'authenticité" que le capitalisme hiérarchisé et aliénant ne pouvait satisfaire.
Cette somme qui brasse avec bonheur les apports des différentes sciences sociales s'adresse à un public averti. En montrant combien à chaque âge du capitalisme celui-ci a besoin d'une idéologie qui légitime ses pratiques, les auteurs en appellent à une relance de la critique pour limiter son expansion démesurée. --Gery Dumoulin
Le nouvel esprit du capitalisme [texte imprimé] / Luc BOLTANSKI, Auteur ; Ève CHIAPELLO, Auteur . - Gallimard, 1999 . - 843 pages ; Broché. - (NRF essais) .
ISBN : 978-2-07-074995-9
Langues : Français (fre)
Catégories : Ouvrages généraux Mots-clés : capitalisme économie société croissance profit critique du capitalisme crise management modes d'organisation des entreprises néocapitalisme Index. décimale : 306.342 : Capitalisme (sociologie) Résumé :
Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé.
Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique.
Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste" . Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquait le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu.
C'est à une relance conjointe des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.
Ce livre est né du trouble suscité par la coexistence d'une dégradation de la situation économique et sociale d'un nombre croissant de personnes et d'un capitalisme en pleine expansion.
Pourquoi la critique du capitalisme, si vive dans les années soixante, se réduit-elle aujourd'hui à des invectives incapables de proposer des voies alternatives ? Les changements du capitalisme sont-ils inéluctables et si bénéfiques ? Pourquoi ce "désarroi idéologique" ? S'inspirant de la problématique de Max Weber, les auteurs montrent que de nouvelles valeurs, inspirant les discours du management, ont rendu tolérable et permis la réussite de ce nouveau capitalisme fondé sur l'initiative des salariés et l'autonomie de leur travail. Ce "nouvel esprit du capitalisme" a en particulier incorporé la "critique artiste" qui s'était épanouie en mai 1968 en revendiquant "une exigence de libération, d'autonomie et d'authenticité" que le capitalisme hiérarchisé et aliénant ne pouvait satisfaire.
Cette somme qui brasse avec bonheur les apports des différentes sciences sociales s'adresse à un public averti. En montrant combien à chaque âge du capitalisme celui-ci a besoin d'une idéologie qui légitime ses pratiques, les auteurs en appellent à une relance de la critique pour limiter son expansion démesurée. --Gery Dumoulin
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