Titre : |
Le nouvel esprit du capitalisme |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Luc BOLTANSKI, Auteur ; Ève CHIAPELLO, Auteur |
Editeur : |
Gallimard |
Année de publication : |
1999 |
Collection : |
NRF essais |
Importance : |
843 pages |
Format : |
Broché |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-074995-9 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Ouvrages généraux
|
Mots-clés : |
capitalisme économie société croissance profit critique du capitalisme crise management modes d'organisation des entreprises néocapitalisme |
Index. décimale : |
306.342 : Capitalisme (sociologie) |
Résumé : |
Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé.
Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique.
Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste" . Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquait le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu.
C'est à une relance conjointe des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.
Ce livre est né du trouble suscité par la coexistence d'une dégradation de la situation économique et sociale d'un nombre croissant de personnes et d'un capitalisme en pleine expansion.
Pourquoi la critique du capitalisme, si vive dans les années soixante, se réduit-elle aujourd'hui à des invectives incapables de proposer des voies alternatives ? Les changements du capitalisme sont-ils inéluctables et si bénéfiques ? Pourquoi ce "désarroi idéologique" ? S'inspirant de la problématique de Max Weber, les auteurs montrent que de nouvelles valeurs, inspirant les discours du management, ont rendu tolérable et permis la réussite de ce nouveau capitalisme fondé sur l'initiative des salariés et l'autonomie de leur travail. Ce "nouvel esprit du capitalisme" a en particulier incorporé la "critique artiste" qui s'était épanouie en mai 1968 en revendiquant "une exigence de libération, d'autonomie et d'authenticité" que le capitalisme hiérarchisé et aliénant ne pouvait satisfaire.
Cette somme qui brasse avec bonheur les apports des différentes sciences sociales s'adresse à un public averti. En montrant combien à chaque âge du capitalisme celui-ci a besoin d'une idéologie qui légitime ses pratiques, les auteurs en appellent à une relance de la critique pour limiter son expansion démesurée. --Gery Dumoulin
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Le nouvel esprit du capitalisme [texte imprimé] / Luc BOLTANSKI, Auteur ; Ève CHIAPELLO, Auteur . - Gallimard, 1999 . - 843 pages ; Broché. - ( NRF essais) . ISBN : 978-2-07-074995-9 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Ouvrages généraux
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Mots-clés : |
capitalisme économie société croissance profit critique du capitalisme crise management modes d'organisation des entreprises néocapitalisme |
Index. décimale : |
306.342 : Capitalisme (sociologie) |
Résumé : |
Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé.
Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique.
Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste" . Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquait le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu.
C'est à une relance conjointe des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.
Ce livre est né du trouble suscité par la coexistence d'une dégradation de la situation économique et sociale d'un nombre croissant de personnes et d'un capitalisme en pleine expansion.
Pourquoi la critique du capitalisme, si vive dans les années soixante, se réduit-elle aujourd'hui à des invectives incapables de proposer des voies alternatives ? Les changements du capitalisme sont-ils inéluctables et si bénéfiques ? Pourquoi ce "désarroi idéologique" ? S'inspirant de la problématique de Max Weber, les auteurs montrent que de nouvelles valeurs, inspirant les discours du management, ont rendu tolérable et permis la réussite de ce nouveau capitalisme fondé sur l'initiative des salariés et l'autonomie de leur travail. Ce "nouvel esprit du capitalisme" a en particulier incorporé la "critique artiste" qui s'était épanouie en mai 1968 en revendiquant "une exigence de libération, d'autonomie et d'authenticité" que le capitalisme hiérarchisé et aliénant ne pouvait satisfaire.
Cette somme qui brasse avec bonheur les apports des différentes sciences sociales s'adresse à un public averti. En montrant combien à chaque âge du capitalisme celui-ci a besoin d'une idéologie qui légitime ses pratiques, les auteurs en appellent à une relance de la critique pour limiter son expansion démesurée. --Gery Dumoulin
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